Mieux que le Pron, CODE LISA










Code Lisa est une série TV pro duite par Uni ver sal comp tant 5 saisons et 88 épi­sodes, filmés entre 1994 et 1998. L’idée de Code Lisa(Weird Science en anglais) provient d’un film des années 1980 portant le même nom racontant l’histoire de deux lycéens loosers qui ont réussi à créer avec leur ordinateur une créature de rêve possédant des pouvoirs magiques. Mais le génie sexy va en fait bien les occuper en leur apportant plus de problèmes qu’autre chose.
Code Lisa n’est pas une série américaine ordinaire. Chaque épisode est un bijou de délires et de loufoqueries comme on n’en voit peu. Certes, tous ne sont pas du même niveau mais en général, le niveau comique atteint est rarement égalé. Cette réussite est surtout due au charme des personnages principaux et aux situations auxquelles ils sont confrontés.
Les deux héros ou zéros, au choix c’est le même prix, se prénomment Gary et Wyatt. Ce sont des ados boutonneux, un peu rejetés par les autres qui ont une vie très monotone jusqu’au jour où ils créent Lisa. Elle correspond à leur modèle de femme parfaite et s’appa­rente à un génie aux pouvoirs magiques infinis tant qu’il y a de l’électricité. Wyatt a un grand frère dénommé Chett qui est un ancien Marine complètement abruti.
Wyatt (le brun) qui aime l’informatique, les échecs est très intelligent, réfléchi et trouillard. Son physique de tête d’ampoule le complexe et le rend maladroit avec les filles. C’est tout l’opposé de son meilleur pote Gary (le blond) qui est grand, maigre, blafard, gaffeur, aime faire la fête, est paresseux, très bête et qui ne pense qu’aux filles mais tout aussi nul dans ses relations avec le sexe opposé. Leurs deux rôles sont géniaux et comme dans tous les bons buddy-movies, leurs diffé­rences les rendent inséparables. Mention spéciale pour Gary, l’acteur a une gueule comme on n’en voit pas assez à Hollywood.
Lisa est d’abord très mignonne. Créée comme une femme par faite, elle n’a aucun dé­faut sauf celui d’avoir du mal à prévoir toutes les conséquences de sa magie. Compa­ré aux autres, il manque une touche de folie dans son personnage et elle se re­marque plus pour sa plastique de rêve que pour ses qualités comiques.
Chett était au début un personnage secondaire mais il a pris de plus en plus d’impor­tance au fur et à mesure de la série parce que c’est le meilleur de tous. Il se re­marque bien plus que les autres et on ne peut que rire dès qu’il apparaît. C’est le cliché de l’Amé­ricain de base, super abruti et paresseux. Chett est un ancien Marine de 25 ans vi­vant encore chez ses parents. Il n’a pas de travail et n’en veut pas (trop dévalorisant pour un ancien soldat d’élite comme lui). Il ne pense qu’aux grosses voitures, aux armes à feu et à la bière. Ses seules occupations sont finalement de martyriser son petit frère Wyatt et d’essayer de coucher avec Lisa à chaque fois qu’il la voit. Lors de la dernière saison, Chett est devenu le personnage principal.




Je citerai aussi Scampi, le proviseur du lycée où vont Gary et Wyatt. C’est le pire en­nemi de Chett et le pauvre homme est toujours débordé par le bordel créé dans son établissement provenant des souhaits des deux ados. Lui aussi va prendre de plus en plus d’importance au fil des saisons.
Autour de ces quatre personnages va se créer à chaque fois des situations toujours plus cocasses et délirantes. Les scénaristes ont une imagination sans fin, ils paro­dient Alerte à Malibu, James Bond, les westerns ou arrivent même à faire une comé­die musicale sur le thème des pirates. Par exemple, je vous laisse imaginer ce qui se produit quand Wyatt devient président des Etats-Unis ou que grâce à une télécom­mande magique, Gary zappe tout ce qui est chiant et c’est le pauvre Wyatt qui en subit toutes les conséquences.
Le gros point fort de cette série est qu’il n’y a aucune morale, fait rare aux Etats-Unis. Tous les personnages sont bourrés de défauts et peuvent tout se permettre sans qu’aucune bonne valeur ne prenne le dessus. Il faut voir l’épisode où un Chett du futur qui a arrêté de fumer vient annoncer au Chett du présent qui fume le cigare qu’il faut arrêter. Résultat, les deux fument encore plus à la fin de l’épisode. Même pour moi qui suis totalement non-fumeur, c’est jouissif de regarder une telle série où tout peut arriver sans être gâché par une quelconque morale.
Code Lisa, c’est du grand délire et vingt minutes de bonheur pour chaque épisode. Les acteurs sont excellents, les dialogues irrésistibles, les situations sont variées et toujours plus folles (parfois même un peu trop). Une série qui a tout pour être culte.


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